Recettage : définition, étapes et bonnes pratiques pour réussir vos projets web
Le recettage est une étape incontournable dans tout projet digital, et pourtant souvent sous-estimée. Que vous développiez un site vitrine, une boutique e-commerce ou une application métier, cette phase permet de détecter les anomalies avant la mise en production.

Qu’est-ce que le recettage ?
Définition du recettage
Le recettage, ou recette fonctionnelle, désigne l’ensemble des tests effectués avant la livraison définitive d’un site web ou d’un outil digital. Il permet de s’assurer que le livrable correspond aux spécifications initiales, sans bug bloquant ni incohérence ergonomique.
💡 Le terme recettage est surtout utilisé en gestion de projet web, informatique et dans les méthodologies Agile.
Objectifs du recettage
-
Vérifier la conformité aux spécifications fonctionnelles
-
Détecter les anomalies techniques ou UX
-
Valider les parcours utilisateurs
-
Garantir une mise en production sans surprise
Quand faut-il faire un recettage ?
Le recettage ne doit pas être considéré comme une action ponctuelle à la fin d’un projet, mais bien comme une démarche itérative qui s’intègre à plusieurs moments clés du cycle de vie d’un projet web ou logiciel.
Les trois grandes phases de recettage :
-
Recette intermédiaire
Elle intervient à la fin de chaque sprint (en méthode Agile) ou à l’issue d’une phase fonctionnelle. Elle permet de valider au fur et à mesure les fonctionnalités livrées, d’impliquer les parties prenantes et d’éviter l’effet tunnel. -
Recette utilisateur (UAT – User Acceptance Testing)
Cette phase est réalisée par les utilisateurs finaux ou le client. L’objectif est de valider l’adéquation du produit avec les besoins métiers et l’expérience utilisateur attendue. Elle est essentielle pour garantir l’adhésion au produit. -
Recette finale (ou pré-production)
Il s’agit de la dernière vérification avant mise en ligne. Elle regroupe tous les tests finaux : fonctionnels, responsive, techniques, RGPD, SEO, etc. Une fois validée, le site ou l’outil peut passer en production.
Anticipez la recette !
Pour éviter les retards, prévoyez la phase de recettage dans le planning global du projet, avec du temps dédié à la correction des anomalies avant le go-live.
Les étapes d’un recettage réussi
Un recettage efficace repose sur une méthodologie claire et structurée. Voici les étapes à suivre :
1. Préparer le cahier de recette
Le cahier de recette est la colonne vertébrale du processus. Il regroupe :
-
Les fonctionnalités à tester
-
Les critères de validation
-
Les scénarios d’usage
-
Les résultats attendus
Ce document est souvent dérivé du cahier des charges ou du backlog.
2. Créer des scénarios de test
Chaque scénario de test simule une action utilisateur réelle. Par exemple :
-
Ajouter un produit au panier et valider une commande
-
Remplir un formulaire de contact et vérifier l’email reçu
-
Naviguer sur mobile et consulter une page service
Ces scénarios doivent couvrir les cas d’usage courants mais aussi les cas limites (ex. champ laissé vide, action non autorisée…).
3. Réaliser les tests
Les tests peuvent être manuels ou automatisés. Chaque test est exécuté par un ou plusieurs testeurs (client, équipe projet, QA) qui notent pour chaque scénario :
-
✅ Validé
-
⚠️ Anomalie mineure
-
❌ Anomalie bloquante
Il est recommandé d’utiliser un outil de gestion des anomalies (ex : Trello, Notion, Jira) pour centraliser les retours.
4. Suivre et corriger les anomalies
Les anomalies détectées doivent être :
-
Documentées : description claire, captures d’écran, étapes pour reproduire
-
Priorisées : bloquantes, majeures, mineures
-
Attribuées aux développeurs pour correction
-
Retestées après correction (retesting + régression)
Une fois toutes les corrections effectuées, une recette finale est réalisée pour valider la conformité du livrable avec les exigences initiales. Elle débouche sur un PV de recette (procès-verbal), qui autorise le passage en production.
Types de tests à intégrer dans un recettage
Un recettage complet ne se limite pas à tester si “tout fonctionne”. Il doit couvrir plusieurs dimensions fonctionnelles, techniques et UX pour garantir la qualité et la stabilité de votre site ou application. Voici les principaux types de tests à inclure :
Tests fonctionnels
Objectif : Vérifier que chaque fonctionnalité répond exactement aux spécifications du projet.
Exemples :
-
L’envoi d’un formulaire de contact génère bien un email de confirmation.
-
Un panier e-commerce calcule correctement le total avec les frais de livraison.
-
Les boutons de navigation mènent vers les bonnes pages.
Pourquoi c’est essentiel :
C’est la base du recettage. Un site peut être beau et rapide, mais s’il ne fonctionne pas comme prévu, il sera inutilisable.
Outils utiles :
Tests responsive
Objectif : Vérifier l’affichage et le comportement du site sur différents appareils et tailles d’écran.
Exemples :
-
Le menu mobile fonctionne correctement (hamburger cliquable).
-
Les textes et boutons sont lisibles sur smartphone.
-
Aucun contenu ne déborde de l’écran sur tablette.
Pourquoi c’est essentiel :
Plus de 60 % des utilisateurs naviguent sur mobile. Un site non responsive peut faire fuir vos visiteurs et pénaliser votre SEO.
Outils utiles :
-
Google Chrome DevTools (mode mobile)
Tests techniques
Objectif : Détecter les erreurs invisibles à l’œil nu, mais critiques pour la performance et la stabilité du site.
Exemples :
-
Vérifier qu’aucun fichier CSS/JS ne renvoie une erreur 404.
-
Mesurer le temps de chargement des pages.
-
Détecter des erreurs JavaScript dans la console navigateur.
Pourquoi c’est essentiel :
Un site lent, mal configuré ou avec des erreurs de code dégrade l’expérience utilisateur, augmente le taux de rebond et peut impacter négativement le référencement.
Outils utiles :
-
PageSpeed Insights (performance)
-
Screaming Frog (analyse technique SEO)
Tests de liens et redirections
Objectif : Vérifier que tous les liens internes et externes mènent à la bonne destination et qu’il n’y a pas de liens cassés.
Exemples :
-
Un lien vers une page produit ne doit pas mener vers une 404.
-
Les redirections d’URL sont bien actives après une refonte (en savoir plus sur les redirections 301).
-
Les ancres (#formulaire) fonctionnent correctement.
Pourquoi c’est essentiel :
Les liens brisés affectent la navigation, frustrent les utilisateurs et nuisent au référencement naturel.
Outils utiles :
-
Broken Link Checker (WordPress)
-
Screaming Frog (rapport des liens internes et erreurs 404)
Tests de navigation et d’UX
Objectif : S’assurer que le parcours utilisateur est fluide, intuitif et sans obstacle.
Exemples :
-
L’utilisateur comprend où cliquer pour s’inscrire ou acheter.
-
Les pages importantes sont accessibles en 1 ou 2 clics.
-
Les appels à l’action sont visibles et pertinents, la hiérarchie visuelle est claire, et les éléments récurrents (comme le footer) sont bien structurés pour accompagner l’utilisateur. En savoir plus sur comment optimiser son footer
Pourquoi c’est essentiel :
Même si tout fonctionne techniquement, un site mal pensé en termes de navigation peut perdre des conversions.
Outils utiles :
-
Google Analytics 4 (analyse du parcours utilisateur)
Tests de conformité RGPD et légaux
Objectif : S’assurer que le site respecte la législation en vigueur, notamment en matière de protection des données.
Exemples :
-
Un bandeau de consentement aux cookies est présent.
-
Les formulaires mentionnent les finalités et la politique de confidentialité.
-
Les données utilisateurs sont stockées et traitées en conformité.
Pourquoi c’est essentiel :
Le non-respect du RGPD peut entraîner des sanctions financières et nuire à la confiance des utilisateurs.
Outils utiles :
-
Axe DevTools (accessibilité et RGPD)
-
Cookiebot ou Axeptio (gestion des cookies)
-
CNIL.fr (guide officiel)
Les erreurs fréquentes lors du recettage
-
Ne pas impliquer l’utilisateur final
-
Négliger les tests sur mobile
-
Tester uniquement en local sans environnement de préprod
-
Ne pas documenter les anomalies détectées
Pourquoi faire appel à un professionnel pour le recettage ?
Confier votre recettage à un prestataire expérimenté, c’est :
-
Gagner du temps en identifiant rapidement les bugs
-
Bénéficier d’un regard extérieur (utile pour l’UX)
-
Garantir une mise en ligne sereine et professionnelle
Chez Lyode, j’accompagne les TPE/PME dans le recettage complet et la maintenance de leurs sites WordPress, e-commerce et applications métier.
Conclusion
Le recettage n’est pas une option, c’est une garantie qualité pour tout projet web. En suivant une méthodologie rigoureuse et en utilisant les bons outils, vous maximisez vos chances de succès à la mise en ligne. Pensez-y comme la dernière ligne droite avant la ligne d’arrivée !